Le Séneçon
Breton: aour e dal, louzoù prenv, louzouaenn divulum, louzou troc'h
Gallo: sameçon
C'est une petite plante de 10 à 15 centimètres de hauteur à fleurs jaunes, genre fleur de pissenlit qui n'a pas réussi. Et comme le pissenlit, les fruits sont des akènes à aigrette disposés en boule. On souffle dessus et ça s'envole...
Le séneçon continue à pousser et à fleurir même en hiver!
Cette plante se raréfie, en effet, elle n'a pas ou plus d'utilité et est donc considérée comme mauvaise herbe. De plus, elle est toxique pour pratiquement tous les mammifères, mais pas pour les lapins. Heureusement son goût est très amer et les bêtes l'évitent soigneusement.
Et pourtant, autrefois, elle servait à combattre l'eczéma, l'érysipèle et à guérir les panaris et les abcès.
On préparait une pâte en chauffant le séneçon avec de la cire ou en le mélengeant avec de l'huile et de la farine de seigle et on appliquait cela sur la peau.
Cette plante était aussi utilisée pour guérir les maux de ventre des chevaux.
Enfin, elle avait la réputation de faire tarir les bêtes à qui on avait enlevé les petits. Elle coupait le débit du lait en quelque sorte.
Notons enfin qu'une variété dite séneçon de Jacob, beaucoup plus grande (80 cm), est très dangereuse pour les chevaux si elle se trouve dans le foin. En effet, séchée, elle perd son goût, mais pas sa toxicité, hélas! Mais rassurez-vous, il faut que le cheval en consomme chaque jour pendant plusieurs semaines pour que le danger soit réel.