Pierre-Jakez Helias
Il est né en 1914 à Pouldreuzic (Finistère) et est décédé à Quimper en 1995.
Ses parents vinrent s'installer dans la maison de son grand-père maternel, Alain Le Goff.
Celui-ci aura une importance considérable dans l'éducation de son petit-fils, tout comme son deuxième grand-père, Alain Hélias, un conteur remarquable.
Jusqu'à son arrivée à l'école primaire il ne parle que le breton.
Excellent élève, il obtient une bourse qui lui permet de fréquenter le lycé La Tour d'Auvergne de Quimper, puis il entre en classe préparatoire de lettres classique au lycée Emile Zola de Rennes et poursuit ses études supérieures à la faculté des lettres de cette même ville.
Il entre dans l'enseignement en 1938.
Suite à la défaite de 1940, il est démobilisé et enseigne à Rennes et Fougères.
En 1946, il est nommé à l'école normale de Quimper où il restera jusqu'à son départ en retraite en 1975.
Il participe activement à la vie culturelle bretonne.
En Décembre 1946, il relance les émissions radio en langue bretonne avec Pierre Trépos. Les deux compères créent les personnages de Jakez et de Gwilhou et sont suivis par de nombreux auditeurs.
En 1948 il est co-fondateur du festival de Cornouaille pour lequel il écrit quelques pièces de théâtre. Il fait également partie, en 1950, des personnes qui créent Kendalc'h (c'est d'ailleurs lui qui proposera ce nom).
Il est en outre membre d'Ar Falz et d'Emgleo Breiz.
En 1975, il publie "Le Cheval d'Orgueil", récit de souvenirs de son enfance. Ce livre lui vaut une célébrité immédiate tant en France que dans le monde (il sera traduit en 18 langues et tiré, toutes éditions confondues à 3 millions d'exemplaires!). En Bretagne même, cependant, certains regrettent que P.J. Helias ne présente qu'une vision passéiste de la culture bretonne.
Quelques oeuvres:
Le cheval d'orgueil
Le quêteur de mémoire
L'herbe d'or
La colline des solitudes
Le grand valet (théâtre)
Maner kuz (poésie)
Ar men du (poésie)
An Isild ar heu (théâtre)
Citations:
"Il est plus facile d'être de son temps que de quelque part".
"Quand on est né le plus pauvre parmi les pauvres, il est bon d'avoir quelque hautesse dans le coeur"
"Il donne seulement le beurre à sentir à son pain".