L'abbaye Notre-Dame-de-Timadeuc - Bréhan (56)
L’abbaye de Timadeuc a été fondée en 1841 et est aujourd’hui occupée par des moines cisterciens-trappistes.
Sollicité pour fonder un monastère dans son diocèse d’origine (celui de Vannes), l’abbé de la Grande Trappe, choisira en 1841 l’ancien siège de la seigneurie de Tymadeuc comme terre d’accueil , qui lui sera vendu pour très peu d’argent par la Comtesse de Bot.
Inhabitable à l’époque, le manoir des Tymadeuc sera restauré pour y implanter un monastère. Les moines, au nombre de 3 à cette époque, bénéficieront pour leur part de l’hospitalité du château voisin de Quengo.
Durant les travaux, de nombreux matériaux issus des ruines du Château des Rohan de Pontivy seront utilisés. C’est en 1860 que les moines verront les travaux achevés.
Malheureusement, un incendie criminel viendra ravager les bâtiments 3 ans plus tard. Après des années de travaux, les moines se verront ensuite exclus temporairement en 1880 par la troisième république, qui refusait alors le port de l’habit religieux et la vie en communauté sur le territoire français.
En 1882, les moines peuvent finalement réintégrer leur abbaye, en profitant même pour construire une nouvelle église sur l’ancienne existante.
Durant la seconde guerre mondiale, la communauté trappiste de Timadeuc a contribué à la résistance contre l’Allemagne, ce qui lui vaudra d’ailleurs une médaille. Le calvaire de Timadeuc commémore également ces faits aujourd’hui.
Les moines de Timadeuc sont aujourd’hui réputés dans le domaine artistique. Ils sortent en effet régulièrement des CD de chant grégorien !
Ce sont toutefois la production agricole, l’élevage et la culture qui constituent leurs principales sources de revenus. Il existe d’ailleurs deux fromages appelés « Trappe de Timadeuc » proche du port-salut et « Timanoix » issus de leur travail.
Les moines de Timadeuc fabriquent également des pâtes de fruits naturelles très réputées dans la région car sans aucun conservateur ou arôme artificiel…
Calvaire : Croix, souvent sculptée dans la pierre, représentant la crucifixion du Christ