Lucien Pouedras

Lucien Pouedras nait le 31 Janvier 1937 à Languidic (Morbihan).

Jusqu'à 23 ans il reste dans la ferme parentale située dans un village de quatre exploitations.

Il part ensuite en Suisse pour y suivre des études de gestion des entreprises. De 1968 à 2005 il travaille à Paris puis se consacre entièrement à la peinture.

Sa démarche résulte d'une interrogation vis à vis de la modernité qui s'est installée brutalement dans le monde rural, sans tenir compte de ce qu'il y avait auparavant et, par là même, détruisant les liens qui unissaient l'homme à la terre.

Le peintre revit les scènes qu'il a vécues enfant ou adolescent et les décrit avec minutie pour montrer à quel point il y avait connivence entre l'homme et la nature.

Le tableau est toujours directement relié à un lieu et à une saison.

Les scènes peuvent décrire la vie dans la maison, dans le village (puits, four, lavoir, aire à battre...), dans les champs ou aux alentours (prairies, landes, bois...)

Les tâches sont partagées, les artisans apportent leur spécialité, les animaux sont très présents. Les loisirs et les grands évènements cassent le rythme du quotidien.

Dans cette civilisation quasi disparue, le paysan accompagne l'espace naturel, il ne le défigure pas. Quand Lucien Pouedras se met à peindre dans les années 1970, il le fait pour remettre les choses en place, remettre l'homme dans son environnement, dans la campagne avant que le remembrement et la mécanisation à outrance ne l'aient endommagée.

De par sa technique, Lucien Pouedras fait partie des peintres naïfs. Ses tableaux redisent tous la même chose: au vu des résultats, était-ce bien nécessaire d'aller si vite?

 

"je reconstitue les taillis et les prés, je remets les ruisseaux à leur place, je recreuse les chemins, je redresse les talus, je retrace les sentiers, je remets debout arbres et maisons. Ceci fait, je réveille les sabotiers, forgerons et agriculteurs pour les remettre au travail parmi leurs amis, enfants et grands parents"

                                               Lucien Pouëdras.