Olivier de Louergant (ou Loergan)
On pense qu'il serait né dans les années 1420-1430. il serait originaire de Le Merzer, un petit bourg près de Lanvollon, à une lieue et demie de Guingamp.
Il est anobli en 1469 par le duc de Bretagne, François II. Cette distinction, très rare, montre bien la renommée que devait avoir l'artiste de son vivant.
Son oeuvre principale est bien sûr le jubé de la chapelle St Fiacre au Faouët (Morbihan).
Il a aussi laissé des productions à Saint Nicolas du Pélem, Canihuel, Saint Guen, Belle Isle en Terre, toutes ces localités étant situées dans les Côtes d'Armor.
Malheureusement une partie de son travail a dû disparaître lorsque l'on détruisit les jubés (lors de la Réforme).
Le jubé du Faouët.
Un jubé est une construction qui sépare le choeur (où sont les religieux), de la nef (où sont les fidèles).
Un jubé se compose:
- d'une clôture
- d'une tribune le surmontant
- d'une crucifixion.
Beaucoup ont disparu car on a voulu rapprocher les fidèles du clergé à la suite des troubles religieux qui opposaient catholiques et protestants. Comme la plupart étaient en bois, on les a brûlés!
Le jubé du Faouët est souvent considéré comme le plus beau de Bretagne.
Côté public on découvre la crucifixion, Adam et Eve, le renard qui veut s'introduire dans la basse-cour...
Côté clergé, on voit un homme portant un mouton et une volaille; un voleur, grimpé dans un arbre, des musiciens, des amoureux, un homme ivre... Certains pensent que l'artiste a voulu représenter les péchés capitaux.
D'autres scènes, des petits angelots donnent à ce monument une impression de vie débordante.
Ce jubé est vraiment un chef- d'oeuvre qui a été restauré et a retrouvé ses couleurs d'origine (ces monuments étaient polychromes).